GTB/GTC – Supervision

LES APPORTS D’UNE GESTION TECHNIQUE DE BÂTIMENT

La Gestion Technique de Bâtiment (GTB) existe depuis bien des années et a vécu de nombreux changements, presque autant que d’évolutions techniques qui ont concerné les métiers du bâtiment. Quelquefois appelée Gestion Technique Centralisée (GTC), les distinctions qui prévalaient à une époque, pas si lointaine, tendent à disparaître (sauf peut-être dans le secteur purement industriel).

La GTB : Unificateur des équipements techniques du bâtiment

Au commencement, les premières gestions techniques ont principalement concerné le secteur thermique.

Par le passé, la GTB représentait un monde particulier avec ses codes, ses obligations et ses intérêts, elle est maintenant de plus en plus décloisonnée à la fois à l’intérieur de son domaine technique mais également dans sa nécessaire relation avec les systèmes informatiques qui existent dans le bâtiment,

  • au début de son existence (logiciel de modélisation BIM),
  • pendant son exploitation (logiciels MAO et GMAO – de gestion du confort, de gestion énergétique, de gestion des ressources, de gestion des services…)
  • et bientôt lors de sa destruction (recyclage des déchets).

Parfois, elle doit même co-exister avec les mêmes moyens de communication que le système d’information classique (développement de l’architecture IP comme colonne vertébrale des réseaux de communication).

La GTB est un véritable unificateur des différents lots qui existent dans le cahier des charges techniques d’un bâtiment. Elle assure, entre autre :

  • le pilotage des installations,
  • l’interconnexion des automatismes en conditionnant certaines actions à des facteurs externes (asservissement des stores en fonction de la luminosité, de la température extérieure, de la température de la pièce…),
  • la centralisation des données qui circulent dans l’immeuble pour permettre leur exploitation par un autre logiciel (gestion énergétique par exemple),
  • le lien avec les outils et services de maintenance,
  • l’affichage pour un opérateur de tous les évènements qui se produisent dans le bâtiment (par les interface homme-machine).

Un bâtiment automatisé ne suffit plus aujourd’hui !

Les bâtiments doivent être intelligents, numériques, communicants, ouverts aux services et interopérables avec les infrastructures qui les entourent. Ils doivent permettre une meilleure gestion énergétique de leurs ressources et de leurs usages ; ils doivent offrir une meilleure gestion du confort de leurs occupants ; ils doivent s’interfacer avec les outils qui facilitent leurs maintenances et leurs évolutivités. La GTB est un des outils essentiels à la réussite de ce défi.

Les objectifs et les intérêts d’une GTB

  • Acquérir les données provenant d’une variété et d’une quantité d’équipements techniques intrinsèques aux fonctions habituelles – chauffage, ventilation, climatisation, éclairage, stores, électricité, plomberie, accès, occupation des locaux… – mais permettre également l’acquisition de données venant de systèmes complémentaires – ascenceurs, sécurité etc ou des outils de maintenance et d’exploitation (pour l’utilisation de ces données par un système de GMAO),
  • S’appuyer sur un outil efficace et ergonomique, la supervision, qui lui permet de gérer des scénarios multiples et distincts, d’assurer au mieux ses missions de contrôle et/ou de commande des installations en fonction des besoins initiaux des concepteurs et instantanées des exploitants et des occupants. Ses actions s’effectuent  au travers d’Interfaces Homme-Machine (IHM) qui aujourd’hui s’appuient sur les écrans d’ordinateurs, les tablettes, les smartphones, les télécommandes locales ou virtuelles…
  • Garantir le caractère opérationnel du site et de chaque équipement en assurant un confort individuel à chaque occupant qui devra pouvoir, à tout moment modifier les consignes automatiques,
  • Suivre en temps réel le fonctionnement de certaines installations et permettre la comptabilisation des temps de fonctionnement et de disponibilité des équipements (maintenance préventive) ou des surfaces (gestion des salles et bureaux pour optimiser la gestion des usages nomades ou ponctuels et du télétravail par exemple),
  • Optimiser les coûts d’exploitation en utilisant une solution de gestion énergétique capable d’assurer un suivi des consommations des appareils ou d’un ensemble d’équipements au plus près des besoins et des souhaits exprimés ou des réglementations en vigueur,
  • Maîtriser les coûts de fonctionnement en fournissant les informations permettant d’optimiser la maintenance des équipements par une meilleure efficacité des interventions qu’elles soient curatives, préventives ou prédictives,
  • Proposer des solutions ouvertes et pérennes pour réaliser toute modification du système, incluant le recloisonnement, l’extension ou l’évolution de l’architecture GTB. Faire évoluer  l’installation suivant l’utilisation du bâtiment tout au long de sa vie et afin de répondre à toutes les fonctions précédemment évoquées.

La supervision : cœur du système GTB

Un élément essentiel et plutôt incontournable est l’utilisation d’un superviseur. Le logiciel de supervision constitue le cœur du système et fournit l’interface entre l’automatisme et l’humain. Le superviseur permet de faciliter la gestion quotidienne, d’améliorer la sureté et la sécurité des installations, d’assurer le lien avec les exploitants et les usagers.

S’il fut un temps conçut comme un organe centralisé, les solutions qui sont mises en œuvre maintenant sont plus variées et s’adaptent suivant

  • les types de bâtiment (moyen ou grand bâtiment, IGH, ERP…),
  • les configurations du ou des bâtiments (bâtiment unique ou multiples, mono site ou multi site),
  • les activités qui s’y retrouvent (bureaux, commerces, éducation, sports, etc.).

La supervision offre des architectures client/serveur, des solutions réparties ou décentralisées, des postes centraux ou spécialisés – avec ou sans redondance, des stations d’historiques, et bien d’autres possibilités.

La supervision : vecteur de la convergence OT / IT

La supervision est également souvent utilisée comme élément fédérateur de la convergence OT/IT, c’est-à-dire le partage de données entre le monde technique des équipements du bâtiment et le monde informatique de l’entreprise.

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